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16 septembre 2022

Accélération de la transition énergétique : la concertation est morte (vive la concertation) !

Feux de forêts, températures caniculaires, été qui joue les prolongations, mais aussi et surtout crise énergétique sur fond de guerre en Europe. Ça y est, tous les voyants sont au vert (ou plutôt au rouge) pour que l’Etat appuie enfin sur l’accélérateur en matière de transition énergétique.

 

Bonne nouvelle !

 

A première découverte du projet de loi, nos édiles semblent avoir pris la mesure du problème et s’emparer des sujets qui fâchent : réduction des délais d’instruction, non obligation d’études d’impact dans certains cas, libération du foncier…

 

C’est bien, mais c’est technique. Où est le citoyen, dans tous ces processus ?

 

Comme à l’accoutumée, il est relégué au statut de gentil contributeur en fin de parcours (si tant est que l’enquête publique survive) voire pire : de consommateur, prié de bien vouloir ravaler ses questions et taire ses craintes puisque désormais ses factures seront réduites s’il est voisin d’un parc éolien.

 

Raccourcir les délais, dématérialiser les enquêtes publiques, voire supprimer les études d’impact : en cherchant à gagner du temps le projet de loi signe, sans l’air d’y toucher, l’arrêt de mort de la concertation.

 

Parce que concerter, c’est « chronophage ». Est-ce pour autant devenu inutile, dans ce nouveau contexte d’urgence climatique absolue ?

 

Chez Demopolis Concertation, nous pensons que la concertation peut et doit conserver une place de choix dans la transition énergétique, quel qu’en soit le degré d’accélération.

 

Peut, car elle a toujours su adapter son tempo au rythme des projets.

Il n’a jamais été question d’ajouter schématiquement à la vie technique d’un projet une « parenthèse » (plus ou moins longue) de concertation, mais bien de proposer une itération parfaite entre études et dialogue. Nous irons même plus loin : co-construire un projet d’énergie renouvelable avec toutes les forces vives de son territoire peut in fine faire gagner du temps. Lorsqu’on offre à un territoire l’opportunité de s’approprier un projet, les risques de recours s’en trouvent restreints.

 

Doit enfin, car ce projet de loi ne règlera pas – à coups d’enquête publique en ligne et de réduction de factures d’électricité – le vrai problème. Celui du changement.

« Le changement ne se décrète pas, il se met en dynamique ». Autrement dit, ce n’est pas en imposant des projets d’énergies renouvelables aux Français que leur acceptabilité va s’améliorer, que leur comportement va s’adapter, et que toutes les actions qui concourent à sauver la planète (depuis les grands projets d’infrastructures jusqu’aux petits gestes du quotidien) vont se mettre en œuvre.

Pour mettre ce changement tant attendu en dynamique, la concertation – basée sur une solide méthode – peut être la clef. Nous y croyons, et surtout nous le vérifions tous les jours sur les territoires des projets que nous accompagnons.

 

La concertation est morte ? Vive la concertation !